Mises en chantier: meilleur début d’année depuis 2010

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L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) vient de dévoiler le bilan des mises en chantier pour le premier semestre de 2019. Celui-ci comprend les données les plus à jour sur la construction et la rénovation au Québec ainsi que des données régionales détaillées.

Mises en chantier : meilleur début d’année depuis 2010

Selon les données du bilan, le nombre de mises en chantier au Québec dans les centres de 10 000 habitants et plus pour le premier semestre de 2019 s’est élevé à 21 081 logements, ce qui représente une augmentation de 9 % par rapport à la même période l’an dernier. Il s’agit du meilleur début d’année pour la construction résidentielle depuis 2010.

« Cette augmentation est principalement attribuable à la construction d’appartements qui a donné le ton avec plus des trois quarts des nouvelles habitations. Les 16 329 mises en chantier d’appartements recensées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) de janvier à juin 2019 représentent une augmentation de 15 % par rapport à la même période en 2018 », commente l’auteur de cette étude, Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ.

Sur le plan des régions administratives du Québec, l’Outaouais s’est nettement démarquée en ce début d’année, alors que les mises en chantier ont plus que doublé (+104 %). On y a entamé la construction de 1 659 nouveaux logements de janvier à juin. C’est le segment locatif qui a démarré l’année en lion (+361 %), avec la construction de 1 190 logements.

Les autres régions ayant enregistré une croissance de l’activité de construction comparativement à la même période l’an dernier sont l’Estrie (+41 %), Chaudière-Appalaches (+34 %), Montréal (+28 %) et la Montérégie (+7 %). À l’inverse, les données du bilan révèlent aussi des baisses notables observées dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue (-51 %), de la Mauricie (-36 %), de Laval (-30 %) et du Saguenay-Lac-Saint-Jean (-27 %).

La construction des logements locatifs poursuit sa croissance

Parmi les données des mises en chantier pour les six premiers mois de l’année, les logements destinés au marché locatif sortent du lot avec 11 668 mises en chantier, un bond de 27 %. Les habitations locatives ont ainsi représenté plus de la moitié de toutes les nouvelles constructions au Québec depuis le début de l’année. Parmi celles-ci, on retrouve 103 logements coopératifs et 1 528 appartements pour personnes âgées (-10 %), ce qui laisse donc quelque 10 000 logements visant le marché locatif traditionnel.

« L’APCHQ constate que, pendant que la construction de logements locatifs connaît une forte poussée, les mises en chantier de logements destinés aux propriétaires (unifamiliales et copropriétés) ralentissent », analyse Paul Cardinal.

« Ceci témoigne du fait que la dégradation de l’abordabilité des propriétés au cours des dernières années rend l’accession à la propriété plus difficile. Depuis plusieurs années, l’APCHQ demande justement l’instauration de mesures énergiques pour améliorer le taux de propriété au Québec, puisque nous sommes toujours bon dernier au Canada en la matière. L’APCHQ invite donc tous les paliers de gouvernement (fédéral, provincial et municipal) à faire de l’accès à la propriété une priorité », affirme Paul Cardinal.

Les permis de construction : une baisse remarquée

L’APCHQ remarque une baisse de 12 % de la valeur des permis de construction pour le premier semestre de 2019. Cela représente une valeur totale de 3,9 milliards de dollars pour les villes du Québec.

« Les permis autorisaient la construction de 22 777 logements, une diminution de 9%. Ceci annonce possiblement un fléchissement dans le rythme des mises en chantier en seconde moitié d’année », constate Paul Cardinal.

Rénovation : augmentation de la valeur des permis

L’étude confirme l’importance de la rénovation pour les municipalités québécoises. Ainsi, selon les données du bilan, la valeur des permis de rénovation délivrés par les villes s’élevait à 1,2 milliard de dollars au cours du premier semestre de 2019, soit une hausse de 9 % comparativement au premier semestre de l’année dernière.

Les propriétaires-occupants se sont vu autoriser des travaux de rénovation d’une valeur moyenne de 17 036 $, comparativement à une valeur moyenne de 239 874 $ pour les propriétaires d’immeubles locatifs.

Sur le plan des régions administratives du Québec, on note des augmentations substantielles de la valeur des permis de rénovation consentis sur la Rive-Nord de Montréal, avec des hausses de 58 %, de 45 % et de 39 % respectivement à Laval, dans les Laurentides et dans Lanaudière.

« Effectuer des rénovations est un investissement important pour les propriétaires, mais également un investissement responsable. L’expérience positive des programmes d’aide directs tels que les crédits d’impôt et les subventions démontre qu’il est possible d’encourager la rénovation pour les propriétaires-occupants et les propriétaires de logements du parc locatif. Pour ce faire, l’appui des différents paliers de gouvernement est nécessaire et peut incontestablement changer la donne pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, et du même coup du confort des résidents », conclut M. Cardinal.

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