Pour éviter les chicanes de clôture…

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Vous prévoyez ériger une clôture autour de votre résidence? Sachez éviter les chicanes de clôture en suivant ces quelques principes.

Une clôture n’est pas toujours nécessaire, à moins que vous aménagiez une piscine.  Depuis 2007, la Loi sur la sécurité des piscines résidentielles impose une clôture (enceinte) autour de tout terrain comprenant une piscine et depuis 2010, un règlement impose aussi une clôture directement autour de toute piscine creusée ou semi-creusée. La clôture est une question de sécurité : elle empêche les intrus d’entrer, mais aussi les enfants et les animaux de sortir. Si vous cherchez plutôt l’intimité, des végétaux font tout aussi bien l’affaire et vous profiterez ainsi d’un horizon plus large, surtout en milieu urbain où les terrains sont plus petits.

Première étape d’un projet de clôture : vérifiez avec votre municipalité la réglementation sur le sujet. Même si vous n’avez pas besoin d’un permis pour ériger une clôture, vous devez tout de même respecter la réglementation. Si le produit final ne correspond pas aux exigences de votre municipalité, vous pourriez bien être tenu de tout défaire et de recommencer… La  réglementation varie beaucoup d’une ville à l’autre et parfois même d’un secteur à l’autre (dans les secteurs patrimoniaux, par exemple, ou les endroits plus huppés où l’on interdit certains matériaux). La réglementation touche souvent à la hauteur et parfois les matériaux que vous pouvez utiliser. Le choix est vaste en effet : clôture de bois, de PVC, de maille, de métal, sans oublier les végétaux.  Enfin, si vous détenez une copropriété divise (condominium de maisons en rangée par exemple), la déclaration de copropriété peut également imposer des balises à respecter.

Vaste choix de matériaux

Si un bon bricoleur peut entreprendre un projet de clôture de bois par lui-même – surtout avec la variété de panneaux, de treillis, de chapeaux et d’accessoires que l’on trouve dans les grandes surfaces –, on recommande cependant de laisser l’installation des clôtures de maille – et à plus forte raison des clôtures en fer ornemental – à des professionnels. Dans les cas de terrains inégaux, on essaie de conserver la ligne supérieure égale et d’ajuster par le bas, le bas étant moins visible et souvent caché par des plantations en plate-bande. On ne doit jamais laisser un espace de plus de 10 cm entre le sol et la clôture : un enfant pourrait y rester coincé. Dans les endroits où le relief est accentué, c’est le propriétaire au haut de la pente qui doit s’assurer du bon soutènement du sol afin d’éviter l’érosion et l’éboulis en aval.

Quant aux végétaux, certaines espèces sont à proscrire en milieu urbain pour leur grande dimension et leur système radiculaire étendu : l’arbre qui tombe chez le voisin, vous en êtes responsable, de même que les dommages causés par ses racines aux aménagements du voisin ou aux infrastructures municipales. Les grands coupables : les peupliers (ils ont tendance à pourrir), les saules et les érables argentés. Les pépinières offrent maintenant un choix beaucoup plus vaste; vous y trouverez sûrement une espèce appropriée. Évitez par contre les haies d’une même espèce d’un bout à l’autre de la propriété. En variant les hauteurs et les coloris et en prévoyant des ouvertures, vous obtiendrez un aménagement beaucoup moins statique. L’architecte paysagiste est tout indiqué pour vous aider à réaliser un tel aménagement : il est aussi tenu de vérifier la réglementation municipale, ce que ne fait pas nécessairement l’installateur.

Entre voisins

La clôture, bien qu’elle ait comme principale fonction de délimiter votre terrain de celui du voisin, devrait être synonyme de bon voisinage. Lorsqu’elle est implantée de votre côté de la ligne de propriété, vous en défrayez seul les coûts. Si, par contre, elle est située sur la ligne, elle est mitoyenne et vous devez vous entendre avec votre voisin pour le choix, le prix et l’entretien.

S’il faut abattre un arbre, il faut aussi, dans certains cas, obtenir un permis de la municipalité qui en exige parfois le remplacement, à moins que l’arbre ne soit malade ou dangereux. Dans les secteurs patrimoniaux, on doit souvent remplacer par des arbres de bonne taille, ce qui fait grimper la facture. De même, avant de couper les branches de l’arbre du voisin, il faut demander sa permission.

Vous avez sans doute l’impression d’être chez vous, mais même dans la cour arrière, il y a des règlements à suivre. Comme le dit le vieil adage, mieux vaut prévenir que guérir et en suivant ces recommandations, vous éviterez des modifications dispendieuses et bien des problèmes.

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